Mounta cala

En provençal, Mounta signifie monter et Cala descendre. L’expression Mounta cala est Nissarde, elle est employée pour qualifier une succession de montées et de descentes.

Le nom de cette maison fait ainsi allusion à la topographie si particulière du quartier de Vauban et de ses fameux escaliers que les habitants ne cessent de monter et de descendre.

Au XIXe siècle, la ville de Marseille très prospère de son commerce avec les colonies se développe rapidement et part à la conquête de ses collines. La construction de notre Dame de la garde qui débute en 1853 va consacrer ce site qui domine toute la ville et la méditerranée. Le quartier s’édifie dans le même temps et le nom de ses rues fait allusion au lien de la ville avec l’étranger.

Avec la création du bassin de Vauban qui rend possible l’alimentation en eau, ces terres arides et caillouteuses commencent à accueillir les populations ouvrières ou des marins qui construisent des petites habitations sur les terrains à bas couts car trop escarpés. En 1908, la percée du vallon de Montebello marque la volonté d’une organisation urbaine qui se superpose aux anciens sentiers afin de former ce dédale de ruelles et d’escaliers à flanc de collines.

La parcelle de la maison résulte d’un délaissé urbain, un entre-deux né des hésitations d’un urbanisme d’opportunité foncières.

Comment inscrire une maison neuve dans ce tissu traditionnel, sans bousculer le paysage ni tomber pour autant dans l’écueil du néo ?

La maison adopte une lecture nouvelle de la tradition provençale. L’architecture est le fruit d’un métissage permanent, entre le Passé et le Présent, entre l’Ici et l’Ailleurs.

Le style est inspiré par toutes les architectures de la méditerranée, les maisons de Cadaquès, les loggias italiennes, les matières artisanales comme les Bejmat d’Afrique du Nord. L’architecture des lieux joue de ces codes classiques et vernaculaires parfois exagérés pour renouer avec le pittoresque, à la manière d’un régionalisme critique.

La patine de l’enveloppe extérieure s’oppose en contraste à l’atmosphère laiteuse et graphique des espaces intérieurs. La maison sur trois niveaux est composée autour de son escalier central en acier blanc. Véritable centre névralgique de la maison, il est inondé de lumière par une grande verrière.

Sol en béton ciré

Robinetterie Bongio

Vasques Alape

Banquette suspendue en béton

Terrasse en bejmat verts 

fenêtres sur mesure en bois (SIPO)  

cuisine dessinée sur-mesure pierre de Mareuil beige, contreplaqué okoumé et fenix blanc

crédence miroir bronze

mezzanine en batipin et parquet blanchit

Douche et vasque  en pierre de Barcelone

Luminaires OTY et Wever Ducré