La CASA a mis en service cette fin d’année 2014 son nouveau POLE MULTIMODAL, un ouvrage réunissant à proximité du centre-ville tous les transports en commun locaux : la gare SNCF, la gare routière avec un nouveau maillage des réseaux de bus urbain et de cars interurbains, un dépose minute pour les voitures, une station de taxi et une station à vélos. Le nouveau pôle multimodal, se situe au carrefour du Boulevard Vautrin, de la rue Rochat et de l’avenue Jules Grec, un axe majeur qui relie des zones clef : l’autoroute E80, le centre-ville et l’agglomération de Sophia Antipolis. Le projet récemment livré facilitera le quotidien des usagers. Ils pourront passer d’un mode de transport à l’autre beaucoup plus facilement, grâce aux nouveaux aménagements mis à disposition : horaires de transport cadencés pour faire coïncider les départs et arrivées des différentes lignes et minimiser le temps d’attente, signalétique numérique, mobilier urbain confortable et surtout une gare SNCF à double entrée, facilitant sa traversée. Le projet de création d’un pôle multimodal avait été commandé en 2010 par la CASA (la Communauté d’Agglomération de Sophia Antipolis) et s’inscrivait dans un plan global de modernisation du réseau urbain d’Antibes.
Le programme exigeait de répondre à des enjeux environnementaux, urbanistiques et sociaux multiples : - offrir à la ville un réseau de transports rénové et optimal, bénéficiant d’une véritable identité - donner à la gare SNCF une nouvelle dimension - améliorer l’accès à la gare routière qui était difficilement accessible et congestionnée - donner aux habitants des quartiers périphériques, un accès rapide à la vieille ville et ses zones commerçantes - développer les services de proximité autour du pôle et faciliter l’accès aux équipements environnants - décongestionner le trafic des axes routiers proches, très fréquentés par les automobilistes - favoriser les modes de transports doux autour de la gare et plus largement dans la ville d’Antibes Des objectifs aujourd’hui remplis puisque depuis sa mise en service, le pôle obtient l’approbation de ses usagers, le décrivant comme plus confortable et plus pratique pour leurs trajets quotidiens.
Les travaux du nouveau pôle multimodal de l’agglomération, représentent une enveloppe de 12,6M €, financés par la CASA, le Conseil Général 06 et la ville d’Antibes. Le pôle prévoit de couvrir et de desservir une zone géographique étendue à toute l’agglomération de Sophia Antipolis, et aux villes voisines comme Cannes, Nice, etc. pour un réseau le plus large possible. Le pôle prévoit de desservir une zone géographique étendue à toute l’agglomération et aux villes voisines L’ouvrage architectural et urbain s’étale sur une surface de 40 000 m2, dont 4000 m2 d’espaces verts et une couverture béton de 1 900 m2. Le chantier a duré 18 mois, pendant lesquels la gestion du trafic a dû être prise en charge tout comme le confort des riverains, un chantier plein d’enjeux donc et dont la complexité était manifeste : transplantation de palmiers, plantation de nouvelles espèces, réalisation d’un ouvrage de béton, réduction du nombre de voies et modification de la chaussée…
Un lieu d’échanges : L’accent doit être mis sur l’efficacité des accès et des correspondances. Ceci suppose des priorités claires quant à l’affectation des espaces à disposition et quant à l’organisation fonctionnelle du pôle. Enfin, bien sûr, la signalétique et l’information à l’usager sont des éléments majeurs, qui conditionnent non seulement l’image du pôle et sa perception par l’usager, mais aussi l’efficacité des échanges. Un maillon des chaînes de déplacements : Le rôle du pôle dans le système de transport global, sa complémentarité avec les autres gares/pôles, la prise en compte des développements attendus des transports collectifs ferroviaires et routiers, etc., sont des paramètres essentiels du projet. Un équipement vivant en constante évolution : Le pôle d’échanges est un espace vivant. L’objet de la mission est de dimensionner et concevoir une enveloppe spatiale dont l’utilisation sera susceptible d’évoluer sensiblement au cours du temps. Un lieu d’animation et de convivialité : Il s’agit de faire du pôle d’échanges non seulement un lieu de passage, mais aussi un lieu de vie convivial et animé, une centralité à part entière dans la ville. Le tissu urbain dans lequel il s’insère, contribue à cet objectif : la forme et le contenu du bâti autour du pôle est d’une grande importance.
Le site originel présentait un paysage et des usages très routiers engendrant de fortes nuisances sonores. Peu de place est laissée aux piétons et cycles: Trottoirs étroits, traversées piétonnes longues et sinueuses, absence de pistes cyclables dessinaient un profil peu accueillant et peu lisible. S’il existait un patrimoine végétal intéressant, beaux et nombreux palmiers, platanes, pins et oliviers, ces arbres étaient disposés sur les terre-pleins entre les voiries, bénéficiant seulement au paysage et non aux usages.
Par sa situation en belvédère sur la mer, le site offre un potentiel de vues sur la vieille ville, le port, la mer, le fort, les Alpes de grandes qualités, bloquées par la végétation du talus, ne demandant qu’à être révélées. L’ambition du programme consiste à dessiner une gare à deux façades et deux entrées, liées à la position de la gare dans l’agglomération. Cette position en limite, mais hors du centre-ville, est un atout, qui en fait bien une gare d’agglomération, afin de : - Créer un vrai nœud de convergence de l’ensemble des modes de transport - Développer une gare voyageurs à l’échelle du bassin de vie de la Communauté d’Agglomération. - Organiser les façades urbaines de la gare Par ailleurs, le site possède une grande qualité paysagère : en balcon sur le port et la vieille ville, il propose de très belles vues sur un environnement proche et lointain à mettre en valeur : Le Fort Carré, le château Grimaldi, mais aussi la Méditerranée et les Alpes réunies. La réalisation du mur de soutènement le long des voies ferrées est l’occasion de dégager les vues vers l’est et la mer, et d’offrir depuis le pôle modal un large panorama et une vision élargie du site.
Hier le boulevard élargi était dévolu à la circulation automobile ou seuls les platanes existants structuraient l’espace. Le projet prend le parti de redimensionner les voiries et leur nombre avec justesse afin de donner de l’espace aux piétons, cycles et végétation.
La voirie redessinée est proposée à 2 voies dans chaque sens laissant place côté ouest à un large trottoir de plus de 4m, accompagné d’une bande cyclable; le terre-plein central est conservé ainsi que les platanes existants, seuls deux platanes sont impactés à l’extrémité Sud; côté Est les 2 voies sont également accompagnées d’une bande cyclable; les 26,50 m restant sont dédiés au pôle bus. A l’est, en surplomb de la gare un nouveau trottoir est proposé, lien piéton entre le centre-ville, la passerelle et la ville haute, il permet d’enrichir les parcours piétons et d’offrir à la ville un nouveau belvédère tourné vers la mer et les échappées visuelles lointaines.
Afin d’agrandir la surface disponible sur le boulevard Vautrin et d’implanter un pôle d’échange confortable, un mur est construit au pied du talus existant. Long d’environ 250 mètres, haut de 5 mètres, il est composé de deux parties. Dans sa partie inférieure, sur 4 mètres de haut, un mur rugueux, telle une solide assise, en référence aux murs d’enceinte de la ville, au mur du fort Vauban, au mur de la ligne de chemin de fer... Puis une corniche formant garde-corps, d’un mètre de large venant en butée sur le mur de soutènement, lui-même constitué de petits blocs de béton. Ce mur est réalisé en éléments modulaires, ou blocs de béton, dit à remblai renforcé. Ces blocs, crantés, sont empilés et assemblés à sec, un géotextile assurant la liaison avec le remblai intérieur. Sur cette assise, vient se poser une série d’éléments en béton armé préfabriqué, ligne lisse et claire dans le paysage : la corniche. Ces éléments composent une promenade haute, belvédère sur la ville et la mer. Promenade découpée en plusieurs niveaux, un pour le passage, l’autre pour l’arrêt. La hauteur du garde-corps est positionnée de manière à laisser échapper les vues depuis le pôle d’échanges.
En écho au mur de soutènement, la dalle de béton blanc suit la pente en long du boulevard. Espaces couverts et patios plantés de palmiers se succèdent. La structure se mêle aux troncs, se faisant discrète. Elle cadre les vues sur le paysage lointain: la mer, le fort Vauban, les Alpes. Des petits salons urbains sont aménagés, avec un mobilier sur mesure, dans la continuité des sols en béton. Les protections couvertes sont assurées sur tout le linéaire sur les deux rives de la gare routière
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