The 16M building on the Jussieu university campus, near the historic center of Paris, extends and completes the grid plan that architect Edouard Albert designed in the 60s to serve 45 000 students and researchers. The response formulated by Périphériques Architects for the extension is based on the existing system, where buildings are laid out in a crown configuration; but at the same time, it deforms it: where Albert laid out a single patio, Périphériques Architects have planned two. One of them is covered by the bridge-buildings raised on pilotis to make short-cuts in the ring like circulation itinerary, and forms a “vertical place” that groups all the movements of the buildings. This concrete space opposes its heaviness and hardness to the light-weight metal cladding of its outer skin.
At ground floor level, the existing slab on which the university buildings are built folds up in an origami-like ramp to even up natural and built levels in a fluid movement - an echo of well-kwon Jussieu library project designed for Rem Koolhaas some years ago.
To the orthogonal grid of the existing layout, Périphériques Architects oppose a slightly deviant geometry that tends to make the new building look like solid unitary block in which the patio are hollowed out. The project presents itself as a form that is both independent and in continuity with pre-existing logic.
The programme also evolves: in first phase students forced out of other campus buildings by remedial asbestos-removal works will use the new building, which will ultimately be used by under-graduates alone. The plan and the nature of spaces allow for this polyvalence and maintain a neutral presence; the facades are glazed on the same patern as that Albert’s existing building. But over the glass metal skin composed of ten types of panels perforated with circular holes of differrent sizes give the facades complex and variable depth. The holes also filter daylight and reflexions over the glass surface and create shimmering effects that give the building a constantly changing, which reminds us that the original plan has “shifted”.
[FR]
Le nouveau bâtiment ATRIUM qui va compléter en partie le Gril d’Edouard Albert doit répondre à ce paradoxe : conserver, respecter et continuer le système constructif existant, tout en proposant une relation fluide entre la dalle Jussieu et l’esplanade du quai Saint-Bernard. Il s’agit de valoriser et de mettre en relation ce site universitaire fabuleux du centre de Paris, avec la Seine, plus loin la Sorbonne et le Jardin des Plantes. Il faut en faire un lieu de travail, de plaisir et d’urbanité pour l’ensemble des utilisateurs.
Le parti retenu propose une réponse concrète pour ouvrir le Campus sur le Jardins des Plantes en privilégiant une transparence visuelle entre le niveau de la dalle Jussieu et la barre de Cassan.
Le dispositif topographique adopté, consiste à « plier » en pente douce, le sol de la dalle Jussieu sous le nouveau bâtiment, pour atteindre naturellement le quai Saint-Bernard et d’y implanter, directement accessibles par les étudiants et les enseignants, les espaces d’accueil et d’animation du Campus, tout en formant écran pour gérer les problèmes de courants d’air. Ce grand hall ouvert – véritable loge urbaine et parvis protégé - est accessible pour les piétons depuis l’entrée côté jardin des Plantes et la barre de Cassan ainsi que dans sa partie nord-est vers le futur jardin.
Dans un même souci de continuité architecturale, l’ensemble du bâtiment s’appuie sur les pignons en attente. Il est également strictement réglé sur les planchers existants, le plafond - vélum unificateur - de la dalle Jussieu et se raccorde en élévation sur la ligne nette de partage entre le bâtiment d’Albert et le ciel. Le principe de trame constructive qui règle les bâtiments d’Albert, est repris sur la façade de notre bâtiment. Cette enveloppe unificatrice est constituée de huit panneaux verticaux - dalle à dalle – micro-perforés en tôle d’aluminium anodisée, composés aléatoirement – en fonction de l’orientation et des différents espaces intérieurs - de plus ou moins grandes perforations embouties, formant une peau sensible, épaisse et brise-soleil. Ces panneaux sont appuyés sur une coursive d’entretien positionnée devant une façade vitrée tramée d’un mètre vingt. Depuis l’intérieur des salles et sa façade vitrée, l’effet de filtre procure une vision très nette de l’extérieur tout en offrant un voile de protection visuelle et solaire.
De grandes fenêtres urbaines à l’échelle du bâtiment permettent, par endroit, de dévoiler la profondeur de celui-ci et de découvrir un patio-loggia creusé dans son épaisseur jusqu’à l’atrium central ou de révéler la façade vitrée de certains espaces intérieurs.
La mise en oeuvre et la technique constructive employées pour réaliser ce bâtiment sera de type « low-tech » en utilisant des profils standard du commerce et une fabrication industrielle en série. En effet l’utilisation de matériaux basiques (béton, métal et verre) dégage une esthétique puissante, simple et solide à la fois qu’il nous intéresse de manipuler pour la rendre d’une certaine façon sophistiquée.
Derrière cette façade ajourée et dématérialisée – dimension sensible de l’architecture – se développe dans toute la hauteur du bâtiment un spectaculaire atrium central couvert qui va organiser et distribuer l’ensemble du programme. Ce vaste espace central - le coeur pédagogique – est bordé à chaque niveau de circulations horizontales (larges coursives) et verticales (escaliers, escalators et ascenseurs) qui distribuent les différents locaux d’enseignements. A certains niveaux, des structures en poutres treillis hautes d’un étage traversent le vide et forment des ponts habités reliant un côté à l’autre de l’atrium. Le long des circulations horizontales une bande servante épaisse est réservée à l’implantation des réseaux, des gaines, des rangements etc... mais aussi fait office d’espace tampon phonique. Cette circulation étant séparée du vide de l’atrium par une façade intérieure brutaliste en béton glacé miroir percée de nombreuses baies qui sont autant de points de vue différents sur le coeur du bâtiment.
Le parti pris d’organisation de ce pôle pédagogique autour d’un grand vide central - véritable place verticale - propose d’offrir aux utilisateurs une vision globale pour s’orienter et visualiser les différents secteurs d’enseignements, renforcée par une colorimétrie correspondant aux divers lieux d'enseignement : en un coup d’oeil, on est à même de savoir où se déroulera le prochain cour. Largement reliées par des circulations verticales débouchant sur des « placettes » positionnées aux interfaces des unités programmatiques, les coursives irriguent les salles de cours. Celles-ci prennent toutes la lumière naturelle sur l’extérieur et forment des espaces aux proportions généreuses et à l’ambiance sereine.
L’ensemble du programme se développe sur huit niveaux en superstructure dont un niveau intermédiaire (administration). Les deux premiers niveaux du bâtiment, quai Saint-Bernard et Jussieu, abritent les espaces d’accueil, de vie, de rencontre et d’animation de l’établissement, ainsi que les éléments du programme qui ne concernent pas exclusivement le premier cycle qui doivent rester facilement accessibles pour l’ensemble du campus (bibliothèque, informatique bio ...) Les bureaux de l'administration et l'atelier de reprographie sont directement au coeur du dispositif prenant leur lumière naturelle sur l’extérieur et sont accessibles depuis le hall. Dans les 5 niveaux supérieurs on retrouve les locaux d'enseignement à proprement parlé (salles de TP, de TD, salles informatiques, laboratoires etc...) destinés majoritairement aux élèves de 1er cycle.
Enfin dans le socle se trouve la grande salle d'examen, la salle des thèses et une partie des locaux techniques du bâtiment, les autres étant répartis en toiture. Sous les pentes du socle s'étendent les espaces de la bibliothèque, animés par les mouvements du plafond et un large patio végétalisé qui apporte une lumière atténuée.
Les unités programmatiques sont regroupées à chaque niveau par matière (étage physique, étage chimie, étage informatique et multimédia, etc...). Pour des raisons pratiques, les locaux communs sont répartis dans les niveaux à proximité des circulations verticales et des blocs sanitaires et restent facilement mutualisables.
Le traitement des circulations tient dans ce projet une place prépondérante. Ici pas de couloirs aveugles, de « cul de sac » ou de corridors interminables et mal éclairés. Les circulations sont baignées de lumières, s'ouvrent sur des vues variées; elles autorisent des parcours multiples à travers le bâtiment tout en répondant aux contraintes de sectorisations imposées par le programme.
Mieux faire circuler les personnes c'est certainement mieux faire circuler les idées et les connaissances.
Year 2006
Work finished in 2006
Status Completed works
Type Colleges & Universities
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